Friday, June 08, 2007

hugue!


Le 16e siècle fut véritablement le point de départ de la débauche « humaine ». L'homme blanc a fait de la terre son fief, balayant sur son passage ce qu'il lui restait de dignité en même temps que la trace de l'énorme génocide collectif qu'il continue de nous infliger...Des Incas aux africains, en passant par les juifs et les indiens, tous ont payés les frais de notre intolérable bêtise et peut-être faudra-t-il qu'ils disparaissent totalement de notre tendre planète pour que l'on réalise finalement à quel point on les aimait.. Et le peuple indien pourrait disparaître très prochainement de cette terre, si l'on n'agit pas au plus vite, emportant avec lui ces valeurs de respect mutuel qui nous font cruellement défaut!


C'est du moins ce que je pensais jusqu'à ce que mon portable ne vibre (encore un signe de la décadence technologique qui est la notre), c'était Yvette. Apres une mission qui la conduisit en Russie, sur les traces d'un dinosaure rarissime (eh oui c'était elle !), elle fut amenée a découvrir le corps d'une jeune amérindienne congelé dans un caisson relié à une réserve d'oxygène, sur la rive gauche du lac Sakaweia (dakota du nord). « Little poppy of the green lands », traduisez « petit coquelicot des contrées verdoyantes » (c'est son nom !) se porte bien ! Ces cinq siècles de sieste imposée n'auront que quelque peu altéré la fraîcheur de son teint. Elle fit une brève apparition ce matin à la maison Blanche, ou un tipi fut spécialement confectionné pour l'accueillir de la meilleure façon qui soit ! La squaw était coiffée d'une couronne de plumes chatoyantes qui ont fait l'objet d'une série d'analyses ADN. Les recherches nous ont d'ailleurs permis d'en apprendre un peu plus sur celle que les américains ont déjà surnommé la « hippie chic » du Dakota ! Les plumes proviendraient de l'élevage de poules cendrées tenu par l'ancêtre lointain de Francis Lalanne ,dans « une petite cabane de bois au fond de son jardin, un charmant petit trou, tout entouré de cailloux » !


Cette révélation fut suivie d'un appel téléphonique de Francis. Emu, il désirait rencontrer la « miraculée ». Si sa requête est acceptée, nous présageons d'ores et déjà un retour à l'état végétatif de la belle ! Et oui, si jamais, au grand jamais il ressentait l'envie irrépressible de lui fredonner une chanson populaire bien de chez nous : « Penses à moiiiii, comme je t'aimeuuuuuuh, et tu me délivreraaaaaas, tu garderas l'anathème qui me tient loin de tes braaaaaaas », nous pourrions dire adieu à notre doux coquelicot ! Au vu des larmes de désolation de la jeune femme, il redoublerait de verve, éprouvant un plaisir jouissif à remettre le couvert, prenant cela comme un encouragement de sa part : « la premièèère fois qu'on m'a dit je t'aime, c'est un meeec qui me l'a di-iiii-iiiit ! » Puis renchérissant avec un slam de son cru, il assénerait la douce étrangère d'un coup de grâce presque fatal !


Désabusée face à la médiocrité de la musique traditionnelle actuelle et au nouveau monde qui s'offre à elle- ce monde où le ronron du moteur de mr Dupont a pris le pas sur le doux souffle de la terre, qu'elle parvenait encore a écouter autrefois, sans même tendre l'oreille- elle prendrait la décision de rejoindre le caisson de glace qui lui servait de lit, prendrait ce train qui lui faisait si peur , celui de la dernière chance, pour un voyage au cœur de ses souvenirs et s'endormirait au rythme du galop lointain d'un cheval blanc ... »Il est temps aujourd'hui de rallumer le calumet de la paix, non ?

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